Qui sommes-nous ?

lundi 24 novembre 2008

Laurent Lafon et le SEDIF : un déni de démocratie à Vincennes !

Lors du Conseil municipal du 23 septembre dernier, au cours duquel les élus de l’opposition (PS-Verts-PCF) avaient conjointement déposé un vœu réclamant le passage en régie publique du Syndicat des Eaux d'Île-de-France (le SEDIF, actuellement lié par un contrat avec Veolia ; vœu que la droite avait refusé sous de fallacieux prétextes), Laurent Lafon avait promis un débat public en Conseil municipal sur la question de l’eau et l’avenir du SEDIF.

Alors que les délégués du SEDIF devront se prononcer sur le passage en régie intéressée (qui de facto tend à favoriser Veolia, détentrice du marché depuis 1923) le 11 décembre, le Maire de Vincennes a convoqué le Conseil Municipal le 17 décembre. En d’autres termes, si débat il y a, il ne sera d’aucune influence sur le choix opéré par le représentant de Vincennes.

Au lieu d’un débat en bonne et due forme, les élus ont eu droit à un très court exposé sur les « 4 scénarios », dans une obscure commission ad hoc réunissant 2 élus de l’opposition et 3 de la majorité. Au terme d’une présentation de 5 minutes et par ailleurs tronquée par la représentante de la ville de Vincennes au SEDIF – aucune allusion, par exemple, aux deux rapports de la Chambre régionale des comptes épinglant l’opacité de la gestion du SEDIF, ni même à celui du cabinet Ernst&Young, commandité par le SEDIF lui-même, évaluant à 50 millions d’euros le surprofit de Veolia – la maire adjointe en charge du développement durable s’est simplement contentée de dire que la ville de Vincennes opterait pour le choix de la régie intéressée (qui a la préférence d'André Santini).

Les élus socialistes de Vincennes dénoncent la manière dont s’est opérée la décision du maire de Vincennes et son choix confortant de fait André Santini – accessoirement mentor politique de Laurent Lafon au Conseil régional - et Veolia. Elle constitue rien de moins qu'un véritable déni de démocratie.

Laurent Kestel,
Pour le groupe socialiste

lundi 17 novembre 2008

Communiqué de presse et dépêche

"Les élus du Groupe socialiste au Conseil municipal de Vincennes sont indignés par l'agression dont a été victime le Maire de Vincennes, Laurent Lafon. Il lui ont immédiatement fait part de leur soutien.
Rien ne saurait justifier, ni excuser, un tel acte envers un élu dans l'exercice de ses fonctions.
Ils se déclarent pleinement solidaires et expriment à Laurent Lafon leurs vœux de prompt rétablissement."

Emmanuelle Debrenne-Dehay, Brigitte Fliecx,Laurent Kestel, Pierre Meslé.

Vous trouverez également ci-dessous, la dépêche de presse relatant les faits :

« Le maire (NC) de Vincennes agressé par un père, faute de place en crèche

Le maire (NC) de Vincennes (Val-de-Marne), Laurent Lafon, a été agressé vendredi matin dans son bureau à la mairie par un homme de 34 ans venu lui demander avec son épouse une place en crèche pour leur bébé, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.
M. Lafon, également conseiller régional, venait de dire à ce couple qu'il ne pouvait pour l'instant répondre favorablement à leur demande, a-t-on indiqué de mêmes sources, confirmant une information du site internet du Parisien.
L'homme, qui refusait de quitter le bureau, selon la municipalité, s'est alors énervé et a frappé le maire.

L'élu a reçu plusieurs coups au visage, ainsi que d'autres coups alors qu'il avait chuté à terre, avant qu'un fonctionnaire de la ville, entendant les cris, n'intervienne et ceinture l'agresseur. Souffrant d'un traumatisme facial et de multiples contusions, M. Lafon s'est vu reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) de 10 jours, selon une source judiciaire.

Son agresseur, qui s'est vu reconnaître de son côté deux jours d'ITT, a dit au cours de sa garde à vue pour expliquer son geste que le maire l'avait insulté, a-t-on précisé de même source.

Il devait être déféré vendredi soir au parquet de Créteil et jugé lundi en comparution immédiate, a-t-on ajouté.
Le maire de Vincennes, qui est "assez choqué", a porté plainte, a indiqué la municipalité.

Dans un communiqué, Jean-Paul Huchon, président (PS) du conseil régional d'Ile-de-France, a apporté "tout son soutien" à Laurent Lafon, estimant que "rien ne peut justifier un acte de violence envers un élu de la République qui fait son travail".

Selon la municipalité de Vincennes, le couple était sur liste d'attente pour une place en crèche. Malgré les difficultés dont il a fait état pour la garde de son enfant, il n'était pas possible de lui attribuer une place en crèche, les attributions à Vincennes passant devant une commission publique instaurée dans un souci de transparence, a expliqué la municipalité.
L'agresseur, sans casier judiciaire, travaille dans le service informatique d'une banque et dispose de revenus plus que confortables, selon une source judiciaire. »