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mercredi 18 mars 2009

Le contrat de mixité sociale Vincennes-Préfecture : Un marché de dupes !

En matière de logements sociaux, la ville de Vincennes fait, hélas, encore et toujours figure de mauvais élève. Quand on sait que même Saint-Mandé fait mieux !.. Les efforts réalisés par la droite vincennoise n’ont jamais été à la hauteur des enjeux. Au cours des six dernières années, la ville n’avait seulement réalisé que la moitié des objectifs fixés par la préfecture, pour théoriquement atteindre le quota de 20% de logements sociaux en 2020, comme l’exige la loi.

Le 17 décembre dernier, le maire a été autorisé à signer un contrat de mixité sociale avec le Préfet dans le but de planifier la construction de logements sociaux pour les trois prochaines années. Mais là où les services de l’Etat auraient dû exiger de la ville la construction d’environ 500 logements, ceux-ci ont tout simplement pris acte que la mairie n’en réaliserait que 300. Ce contrat de mixité – un marché de dupes, en réalité – traduit à la fois le désengagement de l’Etat en matière de logements et l’absence de volonté politique de la mairie de participer davantage à l’effort de solidarité territoriale.

C’est un peu comme si un élève, obtenant un 06/20, voyait son professeur décider purement et simplement de ramener sa note à 06/10, au lieu d’exiger de lui un effort plus soutenu. Conclusion ? L’élève rentre ensuite chez lui en s’écriant, tout heureux : « j’ai la moyenne ! ». Car, de cela, ne doutons pas : le maire communiquera dans les prochaines années aux Vincennois-es sur le mode : « Vincennes réalise les objectifs fixés par l’Etat ! »…


Il existe pourtant des pistes inexplorées. La ville pourrait, par exemple, s’inspirer du programme intitulé « louez solidaires et sans risque » de la ville de Paris : le propriétaire loue son appartement à une association conventionnée pendant une durée de 3 ou 6 ans ; l’association, locataire en titre, garantit le paiement des loyers, des charges, l’entretien et la remise en état du logement et s’assure de l’occupation paisible des lieux par les occupants. Ce programme est sans le moindre risque pour les propriétaires et pratiquement indolore pour les finances de la commune ! Interrogé sur ce point par notre collègue Laurent Kestel, M. le Maire a, comme à son habitude, fait semblant de ne pas comprendre…

Où est le prétendu « volontarisme » du maire en matière de logements sociaux ?